Griselda est fille de cracmols. Rien ne la prédestinait à avoir des pouvoirs, sauf sa grand-mère paternelle, sorcière. Du côté de sa mère, un sorcier apparait toutes les deux générations, ce qui est toujours bon à savoir. Donc, Griselda a été élevée par deux cracmols, conscients que leur fille n'avait pas beaucoup de chance d'avoir des pouvoirs, mais pas non plus totalement désespérés. Et puis Griselda a eu de la chance. Elle en est consciente : c'est vraiment la chance qui lui a permis d'avoir des pouvoirs. La chose bizarre, c'est qu'en plus des pouvoirs magiques normaux, elle s'est retrouvée capable de parler aux reptiles de toutes sortes. Quand elle était petite, elle parlait avec les lézards qui se doraient sur les pierres du jardin de la maison de vacances familiale, mais elle n'avait jamais cru qu'ils pouvaient vraiment la comprendre. Carl lui disait qu'elle rêvait. Et puis une tortue lui répondit, un jour. Griselda en tomba sur les fesses, surprise et estomaquée. Et puis elle reçut la lettre de Dürmstrang, qui l'invitait à se rendre le premier septembre en cours, comme il fallait. Elle voulut envoyer une lettre pour demander à être accompagnée mais ses parents l'en dissuadèrent. De toute façon, elle était sorcière, elle ne pouvait pas emmener Carl avec elle, d'un parce qu'il n'avait pas de pouvoirs et de deux, parce qu'il était plus jeune qu'elle d'un an. Vous imaginez bien comment ça l'a énervée. Mais elle y est allée, quand même. Et elle a appris deux trois trucs sur son don, notamment qu'il était rare que les sorciers sachent parler aux reptiles. Logiquement, la jeune femme a voulu poursuivre dans cette voie et en sortant de Dürmstrang, elle a motivé Carl pour qu'il vienne avec elle et qu'il apprenne à devenir éleveur de dragons. Leur apprentissage se fit auprès d'un éleveur de dragons ami de la famille -Franz Klimps- jusqu'à ce que Griselda ait l'âge pour entrer à l'université de Fidelitas avec des bases solides (et certainement plus vastes que ses camarades). Elle a réussi à convaincre Carl de venir avec elle sur l'îlot paumé, et depuis, elle vit avec lui. Elle a obtenu une dérogation spéciale pour être demi-pensionnaire : elle ne dort pas dans l'enceinte de Fidelitas, son argument magnifique était quand même « Non, mais, imaginez que pendant que je suis à l'école, mon cousin se fait carboniser et que les Dragons s'échappent, ça ferait tâche, hein ? ». À l'université, on la respecte pour ce qu'elle fait en plus de ses études, et on la craint un peu, quand même. Certains supposent qu'elle a quelques affinités avec des gens louches, mais personne n'a jamais pu le prouver.

"« Monsieur, je vous assure qu’aussi longtemps que vous demeurez marié à cette moins que rien, vous ne serez plus mon fils. » Un silence, un ange qui passe. « Ainsi soit-il père, sachez dès lors, que votre petit-fils ne vous connaitra jamais. » Des portes qui claquent, des cris qui fusent… Cette ambiance-ci, Vassili Feodorov ne la connut jamais, renié par ses grands-parents paternels bien avant sa naissance. Le tort en revenait au père, Gregori Feodorov, qui avait eut l’audace de tomber amoureux d’une moldue et de l’épouser, contre l’avertissement de ses propres parents : les moldus ne valaient rien face à eux, sang-purs, sorciers de surcroit. L’enfant ne manqua de rien malgré le reniement de sa famille, ne grandit pas même dans l’optique d’une race supérieure, se moquant après tout de ces débats-là, préférant se vautrer dans sa propre bulle, crayon en main, papier dans l’autre. Son talent pour les arts ne tarda guère à se faire prévaloir, pas plus que cette étincelle magique dans ses veines. Durmstrang l’accueillit avec réticence, mais il y fit néanmoins ses preuves, se montrant bien moins simplet que certains pouvaient le penser, s’avérant particulièrement bon en matière de duels. Obtint avec beaucoup de travail, ses BUSE, puis ses ASPIC, s’interrogeant sur les bienfaits d’une université, finissant par s’inscrire à Fidelitas, sans doute en arriverait-il à s’y plaire ? Et comme pour beaucoup, ce fut le cas, choisissant un cursus non pas au hasard, mais par conviction. Et y rencontra même ce qui pourrait ressembler à de l’amour en fin de compte. "

C’est au cœur d’Edimbourg que Lyvia Franceska Kelpurn vit le jour, des entrailles d’une mère abandonnée par son petit-ami, bien peu ravi de savoir qu’il allait être père plus tôt qu’il ne l’avait prévu. Orpheline de père, elle ne manqua pourtant jamais de rien, dame sa mère mettant tout en œuvre pour que sa fille unique ne manque jamais de rien, brisant os et volonté, passant de travail à job, CDI à CDD, s’activant à toujours trouver un sourire sur le visage de sa gamine. Maigres économies pour qui n’est pas aidée par la magie, mais assez de quoi survivre, quitte à se priver. Et la jeune fillette de ne jamais rien demander, comme consciente d’un manque involontaire, manifesté par les hommes allant chercher leurs enfants à l’école. Nulle question pourtant, l’enfant n’est pas sotte, et sans doute ne préfère pas savoir. Alors les années s’écoulent, menant avec elles une étrange consolation, d’évènements étranges dus à son ascendance paternelle, puis présentées sous la forme d’un hibou se brisant le bec à frapper à la fenêtre, lettre à la patte. L’on ne pourrait croire qu’à une mauvaise blague, l’enfant sauvage et rebelle en est persuadée, jette la missive à la poubelle… pour en recevoir une nouvelle au lendemain, puis la visite d’un vieillard, affirmant être le directeur d’une école de Sorcellerie. Potaulard ? Non, Poudlard. C’est là bas qu’elle se rendra, accueillie à la maison Gryffondor, se faisant une place dans ce monde étrange, jusqu’à trouver une certaine assurance qu’elle ne possédait peut-être pas avant. Puis l’heure de Fidelitas approche, l’accueillant à Redstone, l’incitant à suivre le cursus de médicomagie, et prouvant plus encore au monde, la rebelle qu’elle se trouve être.