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let me be your everlasting night (ULYSSE).

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MessageSujet: let me be your everlasting night (ULYSSE). let me be your everlasting night (ULYSSE). EmptyVen 13 Avr - 7:56



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WE'RE HOLDING ON TO THE PAIN
BECAUSE IT'S ALL WE HAVE LEFT.

BONNIE & ULYSSE FINDTIGERND, AT HOME.

« Ça suffit. » Ces mots résonnèrent brutalement dans l’esprit de la jeune femme. Ses lèvres quittèrent à regret celles de son mari et elle retira toute main baladeuse de son corps, la stupéfaction planant sur son visage. Aucun homme n’avait osé la repousser de la sorte. Aucun homme ne l’avait remise à sa place de la sorte. Bonnie restait muette, incapable de dire un mot, incapable de faire quoi que ce soit. Elle tenta par la suite de l’hypnotiser avec son regard provocateur, mais rien n’y faisait. Ulysse mettait un terme à leur relation d’un soir d’une manière extrêmement brutale. Il la repoussa donc sur le côté, lui servant un flot d’excuses auxquelles Bonnie elle-même ne croyait pas. De quel droit se permettait-il d’arrêter toute activité charnelle avec elle, en plus ? Si c’était une vulgaire conquête, c’était normal. Mais, elle, Bonnie Arton aka LE fantasme par excellence de tout homme ayant croisé son chemin ? Elle ne pouvait décemment supporter cette attitude et s’en alla dans les draps, dos à son mari, après avoir émis un soupir de rage. Il vint déposer un bref baiser sur son front, la gratifiant d’un « Bonne nuit » auquel elle ne prit même pas la peine de répondre. Il venait de ruiner leur soirée, les quelques minutes de plaisir qu’elle avait pu ressentir, il ne devait pas s’attendre à une quelconque réaction. Pire, Ulysse Findtigernd venait d’enterrer pour de bon la succube Arton.

***

Rien ne venait troubler son sommeil si parfait. Ses songes l’emmenaient vagabonder loin d’ici, loin de cette misérable vie. Elle se trouvait en Australie, avec ses parents, et se délectait du paysage idyllique de sa maison. Une plage déserte se dessinait derrière la modeste propriété des Arton et la jeune femme se voyait, vêtue d’une robe simple, face à l’Océan Indien, profitant de chaque seconde passée au contact de la nature. Ici, elle n’avait pas à se soucier de sa vie minable, de ce manque profond qui lui était impossible d’oublier.
Mais les rêves portaient bien leur nom. Entités abstraites, certainement improbables, qui se plaisaient à conduire l’être humain dans un état de désespoir.
Ses yeux clos ne tardèrent pas à s’ouvrir, confrontant la belle Arton au monde réel auquel elle appartenait. Le premier réflexe qu’elle eut fut de porter une main sur son visage alors qu’une douleur atroce et lancinante se propageait dans l’ensemble de sa tête. Oh, comme elle se maudissait d’avoir autant bu, hier soir ! Comment avait-elle pu succomber à la débauche alors qu’elle était mère, épouse exemplaire et une femme « épanouie » ? L’alcool ne résolvait rien. L’alcool ne servait qu’à enterrer l’être humain et le temps d’une soirée, l’australienne l’avait laissé s’emparer de son corps. Elle se redressa un instant, assise sur le lit, ses cheveux ébouriffés et se mit à contempler d’un regard vide la chambre conjugale sans pour autant remarquer la présence de son mari. Les draps entouraient et couvraient son corps partiellement dénudé et la jeune femme mit un certain temps avant de s’apercevoir qu’elle ne portait pas sa nuisette. Seuls demeuraient ses sous-vêtements, intacts mais Bonnie ne réagit point, pour autant. Il lui semblait que la nuit dernière avait été agitée en dehors de son passage au bar mais que s’était-il passé en vérité ? Avait-elle décidé de dormir vêtue de la sorte ou bien…. ? La jeune femme n’eut pas le temps de poursuivre ses élucubrations qu’elle rencontrait le regard de son époux, docilement appuyé contre le mur de la pièce. Et tout lui revint en mémoire. Elle se souvenait avec exactitude d’avoir trouvé Ulysse avec pour seul compagnon une bouteille d’alcool, de l’avoir ostensiblement provoqué pour qu’il cède à son désir d’homme, de ses mains, à elle, guidant les siennes le long de son corps, avant qu’il ne la repousse pour éviter d’aller trop loin et de commettre l’irréparable. Sur le moment, Bonnie eut honte. Honte d’avoir pensé qu’elle, la Blackwood venimeuse, pouvait encore exercer son charme sur la gente masculine. Avant, ça fonctionnait. Avant, elle les mettait tous à terre. Maintenant, elle n’était plus qu’une incapable. Une curieuse expression prit place sur son visage, un mélange de honte et de regrets, et elle porta ses mains sur ses joues qui s’empourpraient à mesure que les secondes avançaient. La brune maintenait fermement l’un des draps du lit conjugal autour de sa poitrine, ne voulant pas exposer le reste de son corps au mari qui devait sans doute l’observer et qu’elle cherchait à fuir du regard. Bonnie Arton, pudique ? Qui l’eut cru ! Personne, naturellement. Alors, plutôt que de rester là sans rien faire, elle décida enfin de se lever, le tissu entourant encore et toujours la silhouette féminine avant de se diriger d’un pas pressé en direction de la salle de bain où elle ferma violement la porte. Le drap tomba à ses pieds et elle finit par éclater en sanglots pour une raison qui lui était inconnue. Un trop plein d’émotions, certainement.

***

La pendule dorée qui trônait sur la commode sonna à trois reprises, annonçant qu’il était désormais quinze heures. Bonnie rangeait docilement ses affaires dans la penderie, seule. Elle n’avait prononcé mot de toute la journée et avait cherché à éviter Ulysse à chaque fois qu’elle faisait un pas dans la maison. Le souvenir de la nuit précédente ne cessait de la hanter depuis son réveil. Elle ne comprenait pas pourquoi son désir de femme avait soudainement refait surface sous l’effet de l’alcool, elle ne comprenait pas pourquoi sa cible avait été son tendre époux. Leurs étreintes nocturnes ne lui procuraient aucun plaisir charnel si bien que la jeune femme se sentait obligée de simuler son intense plaisir, frôlant le ridicule par moments. A vrai dire, depuis la fin de son histoire avec Ceasar, aucun autre homme n’avait jamais pu la combler de ce côté-là. Il la connaissait par cœur, savait comment il fallait procéder et évitait toujours de la brusquer ou de lui faire mal, ce qui était loin d’être le cas avec Ulysse. A chaque fois que le devoir conjugal les appelait, ils ne s’entendaient tout bonnement pas. Rien ne les unissait, tout les séparait. Mais Ceasar ne faisait plus partie de sa vie (bien qu'ils se soient récemment revus) et malgré les deux années passées sans lui, elle ne parvenait pas à tourner la page correctement. Bonnie se souvenait précisément de leurs nuits passionnées, de ces moments, parfois courts, mais suffisants à la combler largement. Et en "quittant" indirectement le monde des vivants, Ceasar Bougrov avait emporté avec lui tous ces instants qui rappelaient à la jeune femme combien elle avait pu l’aimer. A cette pensée, elle déglutit. A cette pensée, elle ne put s’empêcher de se remémorer ces étranges sentiments à chaque fois qu’Ulysse et elle se retrouvaient au lit. Une sorte de culpabilité prenait possession de son être si bien qu’elle bloquait son corps et lui interdisait presque de ressentir une quelconque forme de plaisir. Oui, si les époux Findtigernd se complétaient si peu, c’était en partie lié à ça. Bonnie n’avait jamais laissé sa chance à Ulysse, ayant cette perpétuelle impression de commettre quelque chose de mal…Une infidélité, par exemple. Une infidélité vis-à-vis de lui, de Ceasar. Tout à coup, la situation paraissait bien plus claire à ses yeux et Bonnie se sentait à nouveau coupable, cette fois vis-à-vis d’Ulysse. Il voulait rendre sa femme heureuse mais elle, trop égoïste, trop déchirée, ne parvenait pas à percevoir l’once de générosité dont il essayait de faire preuve. L’australienne passait son temps entre deux mondes ; l’un pleurant un amour perdu et l’autre, soucieux de l’avenir de son couple. Sa main, fouillant parmi les cintres suspendus dans la penderie, fit tomber par inadvertance un vêtement au tissu extrêmement fin. Immédiatement, la jeune femme le ramassa et plutôt que de le remettre là où il était, elle se contenta de l’observer et de le poser sur elle, face au miroir. Un énième présent de son mari, qu’il lui avait acheté durant leur voyage de noces et qu’elle n’avait jamais porté, trouvant l’objet bien trop précieux pour une femme qui se moquait des vêtements aux innombrables froufrous. La jeune femme de vingt cinq ans avait repoussé le présent en certifiant à son époux qu’elle le mettrait mais la dame de vingt-neuf ans, elle, semblait conquise. Le tissu était fin, la couleur délicieuse, légèrement transparente, de manière à ne point trop en dévoiler, comme un voile chaste. Et puis, Bonnie eut envie de plus. D’oublier cette foutue culpabilité pour ne penser qu’à Ulysse, qu’à leur supposé couple. S’ils ne se parlaient que très peu en temps normal, elle pouvait lui laisser au moins une chance, n’est-ce pas ? Une chance où elle se donnerait de tout son être. Si ça ne fonctionnait pas, tant pis. Elle aurait au moins essayé. D’un geste soudain, elle se débarrassa de sa veste, puis de sa robe, de ses collants qu’elle jeta dans un coin avant de revêtir le vêtement et d’enfiler l’espèce de robe de chambre qui allait avec. Ses chaussures à talons toujours aux pieds pour rajouter de l’effet, Bonnie sortit de la penderie et retira toutes les bougies qui ornaient les chandeliers de la chambre conjugale. Sa main se saisit de sa baguette, posée sur la table de nuit et entreprit de les allumer une à une avant de jeter un sortilège de lévitation. Un énième coup de baguette et les rideaux tombèrent brusquement, plongeant la pièce dans le noir. Seules les bougies qui flottaient éclairaient la pièce. Ce n’était nullement une ambiance romantique, loin de là. Juste un havre de paix qui les aiderait à se détendre et à oublier le reste du monde pendant quelques heures. Bonnie déposa doucement sa baguette sur la commode en acajou et prit une longue inspiration avant de se diriger dans le couloir, direction le bureau d’Ulysse. Il devait certainement y être, à une heure pareille. Elle ne prit pas la peine de frapper et se glissa délicatement dans l’entrebâillement de la porte, visant à ne pas faire de bruit. Son visage affichait une expression neutre, ne signifiant ni la joie, ni la tristesse. « Il me semble que nous ne sommes pas allés au bout des choses, hier soir. » Une pause. « Octavia passe l’après-midi chez les Beckenridge, goûter d’anniversaire de leur fille oblige. Ce qui nous laisse du temps de libre… » Restait à savoir si Ulysse, de son côté, était prêt à redonner une maigre chance à leur couple.

Bonnie S. Findtigernd
Bonnie S. Findtigernd
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MessageSujet: Re: let me be your everlasting night (ULYSSE). let me be your everlasting night (ULYSSE). EmptyDim 22 Avr - 14:54

Je demeurais immobile. Je ne savais pas ce que j’attendais, à cet instant précis. Une réaction de sa part, peut-être. Qu’elle me parle. Pour me dire quoi ? Encore une question qui restera sans réponse. J’osais imaginer une conversation comme deux personnes mariées peuvent tenir. Ce genre de conversation visant à aborder un problème dérangeant au sein du couple, afin de le régler. Quelque chose de normal, en fin de compte. Mais avons-nous déjà été normaux ? Aussi loin que remonte ma mémoire, je n’en ai pas souvenir. Tandis qu’elle se redressait, tenant fermement le drap contre elle afin de cacher ses charmes, ma bouche s’entrouvrit, dans l’espoir que quelques mots s’y échappent. Pas un seul. Ce n’est pas faute de désirer engager la conversation, pourtant. Je remarquais pourtant qu’elle se cachait à moi. Bon, cela pouvait se comprendre, après la nuit passée et notre relation, en général. Seulement, cela apparaissait plutôt comme de la honte, cette-fois ci. Je me permis de penser cela, constatant la couleur rosée que ses joues prirent. Faisant mine de ne pas avoir remarqué pour ne pas la mettre plus mal à l’aise, je quittais le mur et m’approchais de mon bureau, la laissant seule dans la chambre. Il était préférable d’apaiser les tensions, après tout. Dans mon dos, je percevais différents bruits. Elle semblait s’être levée hâtivement, gardant le drap avec elle, direction la salle de bain. La porte claqua bruyamment ce qui m’arracha un petit sursaut. J’en profitais alors pour me resservir un verre de whisky. Assommez-moi de tous les mots que vous désirez : alcoolique, addict, dépendant, accro… Je ne les nierai pas. Le breuvage alcoolisé demeure mon dernier rempart face à la solitude et surtout, face à la vérité du monde. Face à ma vérité. Autant que j’en profite et que je m’y cache. La journée s’annonçait compliquée. Il fallait que j’aille travailler, et malgré la passion dont j’avais pu faire preuve à maintes reprises pour le monde magique, je n’en ressentais à présent aucune envie. Pourtant j’étais à un poste requérant énormément de travail, je ne pouvais me permettre de boycotter mon devoir.

***

Assis à mon bureau, je parcourais les différents dossiers sans pourtant y voir plus clair. J’étais de plus en plus sujet à des difficultés de concentration, et la bouteille d’alcool qui se tenait non loin de moi ne devait pas réellement m’aider à progresser. Plus encore du fait qu’elle soit presque vide. Je me perdais bien trop facilement dans mes pensées, me rendant compte à quel point j’étais instable. A quel point ma vie était instable. Et rien, je ne faisais rien pour arranger les choses. Je me laissais couler, ne prenant pas même le temps de me relever. J’étais pris dans une chute perpétuelle. Qui se proposera pour me sauver ? Qui serait assez fou pour relever ce défi ? La porte de mon bureau s’ouvrit alors à la volée. Un instant, j’eus dans l’idée que c’était pour apporter les réponses à mes questions, mais ce n’était autre que mon « assistant » si je puis dire. « C’est le troisième meurtre ce mois-ci ! Qu’attendez-vous ?! » Je levais lentement la tête vers lui, plantant mon regard dans le sien. « Il y a un ministre de la Justice pour s’occuper de cette affaire. » Lançai-je tout en me servant un nouveau verre de whisky. « Vous êtes le ministre de ce pays ! La population magique est en danger, c’est-à-vous de la rassurer ! Les médias se sont emparés de l’histoire, on ne pourra rien y changer. Et pour l’amour du ciel, vous devriez cesser de boire autant, regardez-vous, vous avez sale mine ! » « Je t’emploie pour m’aider dans la paperasse, pas pour me donner des leçons. Ne l’oublie pas, si tu tiens à te place. » « Je vous plains, monsieur. Il y a peu, vous étiez le meilleur ministre que ce pays pouvait rêver. Ressaisissez-vous, je vous en prie. Ce poste est un rêve, et vous êtes en train de le réduire à néant ! » « Sors d’ici. » Terminai-je froidement avant de finir mon verre d’une traite. Il poussa un long et profond soupir de désespoir avant de tourner les talons, et de quitter la pièce de ce même pas lourd qui avait caractérisé son entrée hâtive. A partir de là, ma journée ne se déroula pas bien différemment de la manière dont elle avait commencée. Je me contentais de signer des papiers sans prendre la peine de les lire entièrement. Rien de très professionnel, en outre. Mon regard se posa hasardeusement sur la photo de famille disposée sur mon bureau. Octavia, Bonnie et moi. Faussement heureux. J’osais régulièrement me demander pourquoi les choses avaient finies ainsi, et empiraient de la sorte. Tout me ramenait à un fautif, un coupable. Moi-même. J’ai gâché la vie de Bonnie, et parallèlement, je gâchais celle d’Octavia. Le fait que je ruine ma propre vie n’était que très peu pertinent. Mon avenir a été fait pour se dérouler de la sorte. A l’instar de mon feu paternel. Finalement, je masquais la photo, la posant face au bureau. J’entrepris de me lever pour me dégourdir les jambes en marchant quelques minutes dans la pièce. Ce que je fis, les mains dans les poches. Plus les jours passaient, plus ils se déroulaient ainsi. Il était presque certain que j’allais être viré. Les rumeurs courent vite. Et celles qui ne sont pas que de simples rumeurs, mais des faits bien réels, arrivent rapidement aux oreilles de la haute hiérarchie. Mon alcoolisme, ma situation instable de famille, tout allait finir par m’éclater en pleine figure, et faire surface. Si ce n’était pas déjà fait. Sauf si je me démerdais pour prouver que je mérite mon poste de ministre. Il n’est jamais trop tard, paraît-il. Peut-être reste-t-il une chance pour moi de me rattraper. Pas sur tous les plans, mais au moins sur le côté professionnel. J’en suis capable. Je le sais.

Ma journée se termina – ou plutôt j’eus décidé qu’elle était terminée - et je pus rejoindre mon domicile, là où la routine pesante et habituelle m’attendait. Il était environ 17hoo. Devant la porte du manoir, je m’arrêtais net, fermant les yeux et prenant une profonde inspiration. On aurait pu dire que j’appréhendais les lieux. En soit, il y avait une part de vrai. Je me décidais alors à rentrer, et j’eus vite fait de rejoindre mon bureau. La seule pièce où je pouvais me sentir à l’aise, sans craintes. Après quelques minutes, Bonnie mit fin au silence en entrant dans la pièce. Elle arborait une tenue on ne peut plus provocante, et ses dires ne pouvaient être plus directs. J’eus grande difficulté à percevoir son jeu. Envie de vengeance ? Peut-être. Mais en fixant son regard, je n’y croyais pas. Nul doute qu’elle pouvait se faire excellente manipulatrice, mais le ton qu’elle avait employé était contraire à cette logique. Je me levai alors et me dirigeai sans hésitation vers le placard où se trouvaient mes bouteilles personnelles. J’en attrapais une hasardeusement, ainsi qu’un verre, et Bonnie s’empressa de venir me les ôter des mains, avant de les ranger à leurs places. Mes yeux se tournèrent vers elle. Je n’étais pas en colère après elle pour ce qu’elle venait de faire, c’est-à-dire m’empêcher de succomber à ce mal. Pensant ainsi, j’étais plutôt reconnaissant. Elle s’empara alors délicatement de mes mains, et je me tournais vers elle pour lui faire face. Ses mains vinrent alors entourer ma nuque et sa bouche rencontra la mienne. La sensation était différente des autres fois. Il y avait une sorte de… passion. Instant délicat et agréable. Il planait dans l’air un genre de sincérité qui m’était étrangère. Je me laissais aller à cette entrave, sans lutter. Quelque chose de spécial se déroulait à cet instant, et alors me vint la pensée que j’eus quelques heures auparavant. Et si je pouvais corriger les choses ? Peut-être n’était-ce pas terminé avec Bonnie. Peut-être un avenir meilleur nous attendait, là, non loin de nous. J’étais assez fou pour penser cela. Elle se mit alors à reculer, m’entraînant à elle. Elle brisait le contact de nos lèvres par moments, pour en nouer un nouveau entre nos regards, et ce dans un cycle continu jusqu’à notre chambre. De très maigres sourires apparaissaient de temps à autres sur nos visages. Une fois sur le lit, mes mains s’occupèrent à l’aveugle de lui ôter le peu de tissu qui masquait et glissait sur sa peau délicate. Elle fit de même de son côté, et le contact de ses mains douces et froides sur ma peau me fit frissonner. L’ambiance était parfaite et unique. Une des premières fois où notre chambre pouvait être apaisante. Elle avait l’habitude d’être la plus grande source de tensions dans ce manoir.

Une question me torturait l’esprit. Qu’allait-il advenir de nous ?

Ulysse H. Findtigernd
Ulysse H. Findtigernd
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MessageSujet: Re: let me be your everlasting night (ULYSSE). let me be your everlasting night (ULYSSE). EmptySam 5 Mai - 17:19


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BONNIE & ULYSSE FINDTIGERND, AT HOME.

La tenue n’était peut-être pas adaptée. La tenue en dévoilait trop et, malgré les cinq années de mariage, Bonnie éprouvait toujours une certaine gène à chaque fois qu’il fallait exhiber son corps aux proportions parfaites. On la complimentait souvent sur son apparence. On l’enviait, on la dévorait du regard à chaque apparition, on essayait de la charmer mais sans succès. La Bonnie qui cultivait son apparence n’était devenue qu’une femme dégoûtée par son propre corps, déformé par une grossesse non-désirée, soumis aux ravages du temps. Dans quelques années, la jeune femme verrait des rides se former sur son visage, ses jambes se flétrir, ses traits se durcir. Pourquoi s’acharnait-on donc à l’observer, elle, cette image vacillante ? La jalousie, sûrement. Sa voix de sirène retentit dans l’immensité de la pièce, se voulant la plus neutre possible. Non, elle ne cherchait pas à montrer sa supériorité face à l’homme ; non, elle ne cherchait pas non plus à faire plaisir à son mari. Juste une chance pour recoller les morceaux, chance qui s’apparentait comme étant l’ultime tentative du couple Findtigernd qui ne tenait plus qu’à un fil et ce, depuis bien longtemps, désormais. Le cœur battant, la gorge nouée, Bonnie attendait calmement la réponse à sa question et se maudissait de devoir faire tant de sacrifices pour sauver un couple auquel elle n’avait cru que pendant une brève période de sa vie. Lorsque ses yeux virent Ulysse se lever et se diriger vers une étagère qui contenait tout ce que son addiction à l’alcool représentait, la jeune femme ne put s’empêcher d’afficher une grimace sur son délicieux visage. Allons bon, il comptait la remplacer par une vulgaire bouteille d’alcool alors qu’elle pouvait lui procurer bien plus ? Oh, s’il croyait s’en tenir comme ça, il était mal parti. Calmement, la belle australienne s’empara du verra ainsi que de la bouteille et les rangea à leur place, dans le placard. Allons, elle ne devait pas s’énerver. Après tout, n’était-ce pas cette jeune femme qui avait fait de la chambre conjugal un endroit calme, loin de toute préoccupation ? Si. Si, c’était bien elle. Et maintenant, il fallait aller au bout de son idée. Un faible sourire prit place sur son visage tandis qu’elle s’emparait des mains de son époux, le cœur toujours battant. Elle les fit remonter jusqu’au cou, se rapprocha du corps masculin et scella d’un baiser le début de leur rapport charnel. Ses lèvres se mêlaient à celles de son mari dans une étreinte qu’elle s’efforçait de rendre la plus agréable possible. Certes, ça n’avait rien de comparable avec ce qu’elle avait connu auparavant mais c’était déjà un bon début. Maintenant, il fallait continuer et ainsi éviter qu’un quelconque malaise ne prenne subitement place entre eux. Puis, Bonnie mit brièvement fin à ce premier contact pour emmener Ulysse dans leur chambre conjugale et se prenait par moments à jouer de ce regard qui en faisait se plier plus d’un. Tout s’enchaînait plus ou moins rapidement et pour la première fois, la jeune femme sentait qu’ils pouvaient connaître un moment privilégié, comme n’importe quel couple. Ses mains s’affaissaient et enlevaient délicatement les vêtements d’Ulysse tandis que ce dernier s’occupait de libérer le corps de la jeune femme d’un quelconque obstacle, la faisant frissonner de plaisir.
Oui, pour une fois, Bonnie sentait que ça pouvait être la bonne…

***

Les bougies flottaient dans l’air ambiant de la pièce, plongée dans un silence pesant. Bonnie fixait le plafond sans trop savoir pourquoi. Ses pensées essayaient tant bien que mal de trouver un quelconque élément positif mais rien ne lui venait en tête. Une fois de plus, elle avait fait semblant. Une fois de plus, elle s’était rétractée à cause de ces foutues images qui hantaient son esprit et ce, surtout depuis son retour. Pourtant, Bonnie avait tout fait pour que son couple ne sombre pas définitivement. Pourtant, c’était maintenant trop tard. Ils ne pouvaient plus rien pour l’autre. Lentement, elle se redressa et laissa tomber sa tête en arrière, contre le mur. Au fond, la jeune femme se doutait pertinemment qu’il était temps de discuter sérieusement et d’arrêter de faire semblant, à moins d’être masochiste. Ses yeux fixaient désormais le mur, puis la commode mais ne venaient jamais rencontrer ceux de son mari. Non, ce n’était pas de la honte cette fois-ci. Juste la peur d’engager la conversation, la peur d’affronter la réalité. « C’était bien », murmura-t-elle de sa voix flutée, néanmoins sans grande conviction. Un silence de plomb s’installa immédiatement et Bonnie revêtit sa robe de chambre, de façon à un mettre un terme à leurs pitoyables activités charnelles. Elle se redressa de nouveau histoire de se préparer pour aller chercher sa fille mais se rassit immédiatement. « Non, en fait, c’était pitoyable. Comme d’habitude. » Bam, c’était sorti. Il ne s’agissait en aucun cas d’un reproche et la jeune femme espérait que son mari ne le prendrait pas personnellement. « J’en ai marre de faire semblant. Nous n’avons jamais été compatibles en tant que couple et c’est pas maintenant que ça va changer. » Sa voix s’était faite calme, douce, dénuée de colère. Ils avaient juste besoin de parler, pas de se crier dessus. Agir comme des adultes, simplement.


Bonnie S. Findtigernd
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MessageSujet: Re: let me be your everlasting night (ULYSSE). let me be your everlasting night (ULYSSE). EmptyDim 13 Mai - 18:06

J’y avais cru, et j’avais espéré. Croire au bonheur, ce n’était pas mon genre, et pourtant j’aimerai en être. Comme ceux qui y croient malgré les merdes qui peuvent leur arriver. Ceux qui ne baissent jamais les bras. J’avais baissé les miens et je ne parvenais pas à les relever. A quel moment de ma vie avais-je connu une période sans encombre, durant laquelle j’étais heureux ? Peut-être lorsque je suis devenu ministre, fier du travail que je venais d’accomplir jusque-là. Puis il y a eu ma rencontre avec Bonnie, la quête de son cœur. Pour en arriver là, j’ai fait du mal autour de moi, je m’en rends compte aujourd’hui. Je ne vaux pas mieux que mon père. Il y avait Breeony, que j’ai laissé derrière moi comme on laisse un souvenir. Nepheÿlæ, que j’ai en quelque sorte trahi. Je ne mérite pas le moindre regard de leur part. J’aimerai me racheter de mes erreurs, mais est-ce au moins possible ? J’en doute. Pas pour moi. Pas pour l’homme trop fier que je suis devenu. Je parvenais déjà à les admettre, pas à voix haute certes, mais je les admettais à moi-même. C’était déjà un grand pas de fait. Fallait-il que j’admette l’échec de mon couple ? Si nous parvenions à renouer ce qui autrefois nous liait, peut-être que cela ne serait pas nécessaire. Mais que dis-je. Il n’y a jamais rien eu entre nous. Ce n’était pas de l’amour. C’était un quelque chose déguisé en amour. Une illusion d’un bonheur parfait, d’une vie parfaite. La naissance d’une petite fille qui nous emplissait de joie. Mais là encore, malgré la présence de l’enfant, ce n’était qu’illusion, rêve et irréalité. Tout était à refaire. A faire, même. A nous de prouver notre volonté, en essayant. Cette rencontre charnelle était la première étape. Encore fallait-il la franchir. Chose jamais arrivée en cinq années de mariage, pourquoi aujourd’hui, alors que nous étions finalement au plus mal ? L’enjeu comme la difficulté étaient au plus haut de leur niveau.

Les bougies étaient interminables. La magie faisait des miracles, il est vrai. On percevait presque les mouvements des flammes dans le silence qui faisait rage. Pas un mot ne sortait de nos bouches, et ce n’est pas faute de la vouloir, pourtant. Premier constat que je pouvais faire, l’échec cuisant que nous venions d’essayer. C’en était devenu risible tant c’était ridicule. Pas le moindre plaisir, seulement deux personnes désespérées tachant de créer quelque chose d’impossible à réaliser. C’est l’intention qui compte, comme on dit. Connerie. Je pris finalement l’initiative de me lever. J’attrapais quelques vêtements que j’enfilais sur l’instant. Je boutonnais alors ma chemise et alla dans la salle de bain de notre chambre. Je commençais alors à me passer de l’eau sur le visage, avant de m’appuyer sur le lavabo et de fixer mon reflet dans le miroir. Pitoyable qualifiait tant de choses finalement. J’avais mine affreuse. Comme celle d’un homme effondré qui ne valait strictement plus rien. Restait à savoir si je parviendrai un jour à me relever. Je retournais alors dans la chambre, croyant soudainement halluciner en entendant les premiers mots de Bonnie. J’en fronçais les sourcils, et je ressentis l’envie de rire. Rire jaune. D’un côté, le ton employé m’indiquait qu’elle n’y croyait pas une seule seconde. Ce qui était déjà plus tangible. Elle confirma ceci par la suite, d’ailleurs. D’un côté, nous étions d’accord sur ce point. Elle avait enfilé sa robe de chambre et resta assise sur le bord du lit. Elle laissa alors échappé tout ce qu’elle avait à dire. Pour une fois, les choses étaient mises à place. Une des rares fois où cela était arrivé en cinq ans. Encore une bêtise, c’était bien la première fois. Chose était sûre, une conversation s’imposait, et non des moindres. Il était temps de libérer tous ces non-dits qui nous pourrissaient la vie. Il fallait mettre un terme au leurre et à l’illusion.

Il fallait en finir.

Je lui tournais le dos, m’approchant du meuble où se trouvaient mes plus grands pêchés. J’en sortis sans remords une bouteille au quart pleine, et un verre. Je le remplissais sans lésiner sur la quantité. C’était le strict nécessaire pour aborder la suite, qui n’allait pas être de tout repos. Une main s’appuyant sur le meuble, l’autre tenant le verre que j’apportais à mes lèvres, je me tournais alors vers Bonnie. « Ca fait trop longtemps qu’on joue à ceux que nous ne sommes pas. » Commençai-je alors à enfin libérer. Comme une vérité gardée secrète depuis trop longtemps. « Je ne vois qu’une solution pour que cela cesse. » Lançai-je ensuite entre deux gorgées de mon breuvage alcoolisé. « Il faut qu’on divorce. » Continuai-je en tâchant d’accrocher son regard. Je lui signifiais malgré tout une certaine tristesse suite à ces mots. On pourra dire n’importe quoi, elle me manquera. Sa présence me manquera. Après cinq années de vie commune, je m’étais habitué à elle. Accroché je ne sais pas, mais habitué oui. Voir son visage chaque jour, chaque matin lorsque je me levais pour m’apprêter à aller au travail. « C’est un échec qu’il faudra qu’on accepte, toi comme moi. Il y aura des conséquences, de chaque côté. Tu seras l’ex-femme du ministre de la magie, et je serai le ministre de la magie qui aura vu son couple se briser. Et encore, ce n’est pas dit que je réponde encore longtemps de ce titre, étant donné l’homme que je suis devenu. » Finissai-je alors en prenant une nouvelle gorgée de mon verre, et déviant mon regard par crainte de celui qu’elle me rendrait, suite à ces mots. Je ne voulais pas voir le dégoût, et la déception à mon égard. « Tu mérites mieux. » Murmurai-je de manière à ce qu’elle, toutefois, puisse percevoir mes dires. Je croyais ces mots, je les croyais réellement.

Ulysse H. Findtigernd
Ulysse H. Findtigernd
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MessageSujet: Re: let me be your everlasting night (ULYSSE). let me be your everlasting night (ULYSSE). EmptyJeu 17 Mai - 13:16


WE'RE HOLDING ON TO THE PAIN
BECAUSE IT'S ALL WE HAVE LEFT.

BONNIE & ULYSSE FINDTIGERND, AT HOME.

Les mots s’étaient échappés bien trop vite de ces lèvres charnues. Elle avait cru bon, l’espace d’un instant, de complimenter ce qu’ils ne savaient point faire. Elle avait cru bon, l’espace d’un instant, qu’elle finirait par comprendre l’énigme complexe qu’était son mari mais s’était heurtée à un obstacle de taille. La vérité. Le couple qu’ils formaient depuis cinq années ne pouvait rien contre cet ennemi qui les ramenait bien trop brutalement à la réalité et qui les laissait à chaque fois sur leur faim. A quoi bon continuer à se bercer d’illusions des années encore ? Cela ne servait plus à rien. Ulysse et Bonnie arrivaient à saturation. Encore un an à jouer à l’épouse modèle et la jeune femme sombrerait pour de bon. Elle voulait quitter Wyrbyen et repartir en Australie, elle voulait dire à Ceasar ce qui lui pesait sur le cœur, elle voulait redevenir la Arton amoureuse et épanouie qu’elle avait été durant ces quatre années. Etait-ce trop demandé ? Elle se redressa et revêtit sa robe de chambre avant de laisser tomber son visage entre ses mains. Trop. C’en était trop. « Ca fait trop longtemps que nous jouons à ceux que nous sommes pas. » Première fois qu’Ulysse émettait un son. Surprise, la jeune femme redressa la tête mais ne bougea point alors que ses yeux suivaient avec attention les moindres faits et gestes de l’homme. Il venait de se retourner. Le verre encore et toujours dans sa main. N’allait-il donc pas se séparer de ce poison qui l’entraînait doucement mais sûrement au bord du précipice ? « Je ne vois qu’une seule solution pour que cela cesse. » Jouer. Bonnie ne s’était pas attardée sur l’expression et pourtant, elle aurait du. Elle aurait du parce que même si elle essayait de définir leur comportement comme étant un moyen de sauver leur couple, elle réalisait peu à peu qu’il n’en était rien. Ils jouaient, comme des enfants. Comme des adolescents se faisant passer pour une personne à laquelle ils ne ressemblaient pas. Des adultes un tant soit peu responsables ne jouaient pas ; ils agissaient pour le bien-être de leur famille. En un court instant, Ulysse venait de formuler d’une façon plus ou moins implicite la fin du couple Findtigernd, chose que Bonnie, elle, ne parvenait pas à faire sans glisser un mensonge ou deux dans l’espoir de sauver le peu qui leur restait. Mais quoi donc ? Depuis le retour de Ceasar, Bonnie ne semblait plus être la même. Ses problèmes de couple la dépassaient, l’éducation de sa fille la dépassait, les responsabilités d’une femme de ministre de la magie la dépassaient. Elle n’était que l’ombre d’elle-même et, d’un regard vide, laissait passer les évènements les uns après les autres. « Il faut qu’on divorce. » La sentence était tombée. L’australienne releva la tête, en direction de son mari et ferma les yeux un court instant. Tout lui glissait entre les mains. De cette femme aimée, complimentée, entretenue, elle redevenait peu à peu celle qu’elle avait toujours été mais que l’argent avait pourri jusqu’à la moelle. Et elle s’en rendait compte bien trop tard. « C’est un échec qu’il faudra qu’on accepte, toi comme moi. Il y aura des conséquences, de chaque côté. Tu seras l’ex-femme du ministre de la magie, et je serai le ministre de la magie qui aura vu son couple se briser. Et encore, ce n’est pas dit que je réponde encore longtemps de ce titre, étant donné l’homme que je suis devenu. » Il ne la regardait pas en disant ces mots qui consumaient la jeune femme au regard désemparé. Non, Bonnie ne pouvait indéfiniment se résoudre à vivre dans l’ombre de son ex-mari. Il fallait trouver une occupation, une autre vie et qu’on l’oublie. Qu’on oublie la silhouette gracile accompagnée de l’homme le plus important du monde magique, qu’on oublie ce sourire radieux en première page du Daily Prophet, qu’on oublie le visage mutin d’Octavia qui ne comprenait pas pourquoi ses parents ne menaient pas une existence normale. Et lui, alors ? A l’entendre, il ne semblait pas optimiste quant à son avenir professionnel mais Bonnie ne releva point. Ulysse pouvait encore se rattacher à sa carrière alors qu’elle, elle n’avait plus rien. Il fallait tout reconstruire. « Tu mérites mieux. » Mais bien sûr. Elle avait quitté, blessé, humilié son seul et unique amour, éliminé sa seule amie, renié sa famille pour une vie remplie d’argent et de fastes. Personne ne la méritait. Et elle ne méritait personne. Triste ironie du sort. Un soupir à fendre l’air se fit ressentir dans l’immensité de la pièce qui semblait représenter un vide intersidéral. Les paroles avaient laissé place à ce silence pesant qui revenait dès que l’un cessait de prononcer mot. Bonnie se redressa, gorge serrée, ventre noué et vint à la rencontre d’Ulysse, le visage blême. Elle aurait pu le gifler, ne pas lui accorder le moindre regard, l’insulter, fondre en larmes mais non. Elle n’en avait pas envie. Ses lèvres vinrent à la rencontre de celles de l’homme et fondirent en un baiser sincère, le dernier de toute une vie. Bonnie s’accrochait à ce baiser comme s’il s’agissait du seul élément qui la rattachait à sa vie confortable. Elle ignorait si Ulysse lui manquerait plus tard mais se doutait que l’absence d’un homme, d’un père de famille se ferait bien rapidement ressentir. « Nous n’avons pas le choix, de toute façon, murmura-t-elle d’un ton résigné, je ne pense pas que vivre dans un environnement aussi…Pesant puisse être bénéfique à Octavia. » Une pause. « Je ne veux pas être l’ex-femme du ministre de la magie, Ulysse. Une fois que les papiers seront signés, je reprendrai mon nom de jeune fille. » Oh, elle n’avait pas dit ça méchamment mais doucement, comme à son habitude. Bonnie désirait seulement reprendre une vie normale et ne plus jamais avoir à faire avec tout homme désireux de prendre le pouvoir d’une manière ou d’une autre. Son regard dévia en direction de sa main gauche et, d’un geste machinal, elle retira son alliance sertie de pierres précieuses et réalisée par le travail minutieux d’un gobelin, pour la donner à son futur ex-mari. « Vends-la, détruis-la, donne-la à une autre femme, peu importe. » Geste symbolique qui marquait définitivement la fin du couple parfait et de la famille parfaite. Dernier baiser avant de s’éloigner d’Ulysse, direction la salle de bain.


Bonnie S. Findtigernd
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