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If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank.

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MessageSujet: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptyJeu 19 Avr - 17:43

If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. Sans_t10

As comrade Stalin famously said, “gaiety is the most outstanding feature of Soviet union”.

Un souffle caressa les épaules nues de Colette. Elle n’était pas habituée à se retrouver dans cette partie du château, mais certaines occasions ne lui laissaient pas véritablement le choix. Les pierres suintaient, dégoulinantes qu’elles étaient par la faune qui commençait à se développer sur les interstices. Les dalles renforçaient cette impression de froid, de renfermé. L’endroit ne pouvait pas mieux tomber. Elle était quasiment sûre que, d’une façon ou d’une autre, personne ne viendrait les déranger ici bas. Les élèves n’étaient pas monnaie courante. Au pire, si elle en surprenait un ou deux à flâner dans les parages, cela sentirait à coup sûr la conspiration et pourrait s’en donner à cœur joie, et retirer des points aux élèves récalcitrants. A contrecœur, elle sortit de sa poche sa baguette magique, fit quelques mouvements gracieux, à peine en ouvrant les lèvres, et fit apparaître un fauteuil d’un rare confort au tissu recherché, un tabouret rustique et rudimentaire, ainsi qu’un petit guéridon, sur lequel elle déposa une coupelle emplie de ces petits chocolats dont elle raffolait tant. Elle n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher d’en prendre un avant de s’asseoir dans le fauteuil. Le temps que son invité, si on pouvait l’appeler ainsi, arrive, elle se remémora le bon temps, celui où elle avait rencontré la mère de Charles. Ainsi installée, elle ne faisait même plus attention à ce qui l’entourait, ni même aux gouttes qui tombaient régulièrement sur les dalles, quelques mètres derrière elle. Was hat mein Horoskop für heute gesagt ? Ich habe alle vergessen. Elle n’était plus très sûre de ce qu’elle disait, de ce qu’elle pensait. Mais, à quarante-neuf ans, on est trop jeune pour commencer à tout oublier ou tout perdre. Quarante-neuf ans, c’était la fleur de l’âge. Ou tout du moins, c’est ce qu’elle essayait de se dire. Sie werden ein lunarer Unbekannte treffen, der Sie eigentlich sehr gut kennen. Bleiben vorsichtig. Man weiß nicht, was er machen kann. Voilà, c’était exactement ça. A quelques mots près. Elle avait toujours fait attention à ce que son amie qui enseignait la divination lui disait. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Diese Schokoladen sind immer gut. Das ist göttlich. Autant tenter de prévoir au maximum ce qui pouvait se passer. Son regard erra un peu vers la gauche, puis vers la droite avant que sa main ne vienne à nouveau piocher un chocolat. Il était vrai que le décor qui l’entourait n’était pas du meilleur goût. Les objets semblaient disposés de manière quelque peu aléatoire, sans qu’aucune sorte de cohérence ne semble se dégager. Après tout, elle ne s’y connaissait pas véritablement en torture. Aber ich möchte einmal auf einen Student versuchen. Peu importe, et même sans doute, que la personne qui avait aménagé la salle avait pris le soin de les ranger. Peut-être selon le degré de douleur. Ou selon la vitesse avec laquelle la personne meurt. Il faudrait se pencher un jour sur la question. En attendant, son invité était en retard. Pour changer. Elle replongea sa main dans la coupelle. Achte ! Du würdest nicht wollen, ein bisschen zu dick zu werden … Sans écouter sa voix intérieure, elle avala à pleine bouche le chocolat. Ce n’était pas elle qui allait lui dicter sa conduite. Un courant d’air vint frôler ses épaules. C’était sans doute le signe qu’il était enfin arrivé. De toute façon, elle voyait difficilement qui pourrait s’aventurer dans cette partie du château à cette heure si tardive. « Du bist noch spät. Weißst du, wie man eine Uhr liest ? » Bien que ses paroles se voulaient vexantes, elle n’en pensait pas moins. D’ailleurs, c’était avec une voix douce, si inhabituelle en passant, qu’elle les avait prononcées. Elle ne se retourna pas. Elle n’avait pas besoin. Elle savait qu’il trouverait tout seul son chemin. Même une personnes aux capacités mentales plus que limitées, comme, au hasard, Desdemona Follow, pourrait retrouver son chemin, c’est-à-dire, sans aucunement simplifier, aller tout droit, contourner légèrement le fauteuil et s’installer sur le tabouret vide. « Schneller ! Ich habe nicht die ganze Nacht. » Elle se rappelait qu’il était si … normal quand il était enfant. Rien à voir avec ce qu’il était à présent. Il cumulait les défauts alors qu’enfant, il semblait tellement faire la fierté de sa mère. Bien entendu, Madame Knightoak l’avait immédiatement prévenu. Il avait besoin de soutien moral. Il n’était pas perturbé, mais il avait besoin de pouvoir compter sur quelqu’un. Colette n’était pas véritablement pour au début. Elle ne l’est d’ailleurs toujours pas. Mais il fallait savoir faire des sacrifices parfois. Et un prêté pour un rendu. N’était-ce pas cela qu’on disait ? Ou l’inverse peut-être. Peu importait à vrai dire. L’important, c’est que ce qu’elle faisait maintenant, elle pourrait le récupérer plus tard. Elle pourrait toujours exiger des sacrifices de la mère de cet attardé là. Sa main ne put s’empêcher une nouvelle fois de prendre un des chocolats, mais aussi, sans qu’elle ne s’en rende compte, de rapprocher la coupelle vers elle. Elle ne voulait pas partager. Pas avec lui. Pas son petit plaisir. Il était tard, elle avait accepté d’être là, pour lui. Mais il fallait bien quelques compensations. « Was brauchst du jetzt ? Eine Ausflüchte für … ? » Elle était prête à tout lui donner. Son intégrité en faisait parti. Mais plus vite ces commodités d’usage seraient passées, plus vite ils pourraient passer à des choses plus, croustillantes dirons-nous. Un blanc passa devant ses yeux. Elle cligna une, deux fois les yeux avant de les rouvrir. Elle n’était pas en train de perdre la tête. A quarante-neuf ans, ce serait dérisoire, ce n’était pas humain de lui infliger ça. Elle croisa les jambes et regarda le petit bonhomme assis en face de lui. Pour elle, c’était toujours le petit bout de chou qui était venu la voir, alors qu’elle travaillait encore au Magenmagot. Les joues bien joufflues comme il faut, les dents de devant manquantes, le pouce dans la bouche (déjà …) et un chiffon à la main. Non, décidemment, elle n’arriva pas à chasser cette image là.

Colette C. Von Bürow
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MessageSujet: Re: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptyDim 22 Avr - 13:56

Les sous-sols de Fidelitas, quel endroit bien effrayant pour un élève normal, mais Charles s'enfonçait dans les entrailles de l'université aussi serein qu'il le serait ailleurs. Il connaissait parfaitement ce dédale de couloirs sombres, suintant d'humidité, où prenaient vie dans la pénombre des créatures et des plantes aux desseins malveillants – la rumeur disait qu'un Filet du Diable s'était installé dans un cachot. Il semblait que les murs se rapprochaient au fur et à mesure qu'on avançait, donnant une impression de se mouver selon leurs désirs, s'amusant à oppresser quiconque foulerait les dalles grises et froides. Charles connaissait l'endroit très bien, il l'avait bien exploré la première année, s'amusant à faire quelques plaisanteries à ses camarades dans cet endroit lugubre. De plus, c'était le seul accès aux Catacombes du château, l'un des rares endroits que le jeune homme n'avait pas encore découvert, mais il devait bien se l'avouer, il émettait encore quelques réserve quant à ce lieu mortuaire.
Charles déambulait donc dans cette atmosphère lugubre, en route vers un rendez-vous arrangé avec Madame von Bürow. S'il avait demandé à la voir, il se demandait bien pourquoi elle lui avait dit de le rejoindre à une heure si tardive dans la partie la plus sombre du château. Son bureau avec quelques sortilèges aurait amplement suffit pour qu'aucune oreille indiscrète n'entendît ce qu'il avait à dire. Quoi qu'il en soit, il se dirigeait vers la Salle de Torture où Colette l'attendait. Il pressa légèrement le pas. Il était en retard. Mais elle devait surement s'y attendre, aussi ne se précipita-t-il pas.
Enfin, il arriva dans la Salle de Torture. Il s'arrêta un instant, contemplant le décor. Une lugubre, sombre, maculées de tâches indélébiles sur le mu – du sang peut-être ? Cela aurait plus amusé le jeune garçon que l'effrayer – des instruments de tortures éparpillés partout et au milieu, une dame confortablement assise dans un fauteuil raffiné, en total désaccord avec son environnement. Elle lui tournait le dos mais elle avait sentit sa présence. « Tu es en retard. Tu ne sais pas lire l'heure ?  » Charles sourit à la remarque du professeur. Sans répondre, il s'avança, contourna le fauteuil et avisa le simple tabouret placé en face d'elle sur lequel il assit. Il resta ainsi à contempler son interlocutrice. Aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, il l'avait toujours connu. Madame von Bürow était amie avec sa mère et avait toujours été agréable avec le petit garçon qu'il avait été autrefois quand il venait au Ministère. Elle avait travaillé avec sa mère au Magenmagot mais depuis que William était parti, il l'avait rarement revue. Il n'avait plus voulu accompagner sa mère où que cela fût. Il avait alors perdu contact avec Colette, bien qu'elle venait de temps en temps au manoir familial, jusqu'à son entrée à Fidelitas. Il avait eu la joie de la revoir en tant que professeur et s'était rapproché à nouveau d'elle. De plus, il y trouvait son compte dans cette amitié. Madame von Bürow connaissait son secret et lui servait souvent d'alibi pour ses collègues professeurs.

-  De quoi as-tu besoin maintenant ? Un alibi pour ... ?

« Toujours aussi directe celle-là », pensa-t-il intérieurement.

- Le professeur d'Histoire de la Magie pose pleins de questions sur mes absences. Et bien fort en plus. Quelqu'un de plus intelligent que lui pourrais comprendre facilement. Qui plus est, c'est déjà arrivé... Pourrais-tu t'occuper de lui s'il te plaît ?

Charles repensa à cette élève de Silverwind, Faust Fitzgerald. Il ne savait pas depuis combien de temps elle savait pour son secret, mais le fait est qu'elle le savait. Cela ne l'avait pas trop dérangé. La jeune femme était timide, introvertie et parlait à très peu de monde. De plus, il avait appris à la connaître depuis et s'était révélé fort agréable malgré le tabou que représentait Charles.
Il attendit une réponse de la part de Colette, mais cette dernière semblait pensive, prenant machinalement un chocolat pour le porter à sa bouche. Charles se leva de son tabouret et alla se servir. Il savait ce qu'il faisait, il la défiait quelque part. C'était à la fois un rappel à la réalité et une provocation. Elle détestait partager ses chocolats, mais il n'en avait cure. Il engloutit le chocolat et alla se rasseoir, avec un sourire arrogant et provocateur aux lèvres. Il se leva une nouvelle fois pour arpenter la pièce et analyser plus minutieusement les tâches sombres sur les murs. Un courant d'air siffla, provoquant quelques frissons sur la nuque du jeune homme. Il repensa au Filet du Diable et de sa prétendue existence, il devait en avoir le coeur net. Le week-end prochain, il partirait à sa recherche. Il entendit un raclement de gorge, signe que Colette était revenue à elle. Il alla se rasseoir et attendit sa réponse.



Dernière édition par Charles A. Knightoak le Jeu 26 Avr - 7:16, édité 1 fois
Charles A. Knightoak
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MessageSujet: Re: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptyMar 24 Avr - 16:27

Il avait l’air si enfantin, perché comme il l’était sur ce tabouret. Elle ne saurait dire si c’était elle ou si ce n’était qu’une illusion d’optique, mais il lui semblait que ses courtes jambes ne touchaient pas véritablement le sol. C’était assez ridicule, il fallait l’avouer. Un instant, son esprit se mit à penser à toutes ces personnes qui étaient courtes sur pattes. Ce ne devait pas être drôle tous les jours, de ne pas pouvoir, soit sentir un dossier derrière son dos, soit le sol contre ses pieds. Ce devait être une sensation désagréable. Elle prit conscience de la chance qu’elle avait de pouvoir avoir les deux. L’avantage sans doute aucun d’être une personne de grande taille. C’est pour ça aussi qu’elle méprisait les personnes de petite taille qui ne semblaient ne faire aucun effort pour se rapprocher du reste de la population. Ils pouvaient au moins, à tout hasard, porter des talonnettes pour les garçons, des talons pour les filles, des échasses pour les enfants. Pourquoi étai-ce toujours les grandes personnes qui devaient faire l’effort de se pencher. Se pencher pour les embrasser sur la joue bien évidemment, mais aussi pour les regarder droit dans les yeux. On ne pouvait pas avoir avec eux une véritable conversation, d’égal à égal. Cela les plaçait d’emblée dans une position d’infériorité, qu’ils le veuillent ou non. Cela lui tuait le dos en plus de se pencher pour pouvoir avoir la moindre discussion cohérente avec une personne de petite taille. Elle ne demandait pas la lune, simplement qu’ils fassent un peu plus d’efforts et qu’ils arrêtent de se sentir assistés et agressés. S’intégrer à la société était aussi une question de volonté. L’avantage de la position assise, dans le cas présent, lui permettait de pouvoir discuter avec une personne courte sur pattes tout en ayant ses yeux à portée de regard. Er scheint so klein. Das ist nicht möglich. Encore un instant, et elle se ressaisit. Elle n’avait effectivement pas toute la nuit devant elle. Elle leva les yeux au ciel, s’arrêta quelques instants sur une goutte d’eau, devant elle, qui menaçait d’éclater au sol en mille petits morceaux, qui risquaient eux aussi de se disperser à leur tour en touchant le sol. Les miracles de la nature lui semblaient attirants. Les horreurs de la nature, comme les personnes de petite taille – intimement, ils lui faisaient peur, elle ne l’avouerait jamais, mais les personnes de petite taille (à savoir, les enfants comme les adultes), la terrifiait, il fallait bien avouer qu’ils étaient symboliquement rattachés à une certaine perfidie. « Der Professor der Geschichte der Magie stellt mir viele Fragen über meiner Abwesenheit. » Oui, effectivement. Il fallait s’en douter. Un élève ne pouvait décemment pas s’évanouir dans la nature à intervalle régulier sans susciter quelques remous parmi le corps enseignant. Heureusement, le professeur d’Histoire de la Magie semblait être une personne peu encline à faire circuler des rumeurs. D’ailleurs, il ne parlait pas véritablement avec autrui. « Und macht er sie laut. Jemand, der intelligenter als ihn wäre, könnte unproblematisch das verstehen. Darüber hinaus hat es bereits stattgefunden … Könntest du inh betreuen ? Bitte. » Cela faisait sans aucun doute pour la vieille femme un peu trop d’informations à avaler. Elle n’avait pas le temps de tout comprendre, ni de tout assimiler. Comment voulais-t-il qu’elle l’aide s’il lui balançait tout ça d’un seul coup, à une heure si avancée de la nuit. Sa main se porta machinalement une nouvelle fois dans la coupelle. Un chocolat lui ferait sans doute le plus grand bien. Göttlich ! Rien ne lui ferait plus plaisir. L’autre se leva de son tabouret. Il paraissait plus impressionnant à présent qu’il était debout. Peut-être parce que ses pieds touchaient par terre cette fois. Il avait certes une certaine carrure, mais rien de bien excitant. Elle avait connu des amants mieux montés. Son esprit divagua une nouvelle fois, tentant désespérément de se raccrocher à l’image de son dernier amant en date. Elle cherchait surtout à remettre un nom sur ce visage et sur ce corps. Mais elle n’en savait rien. Elle ne savait pas. Qui sait, elle n’avait peut-être pas envie de savoir tout simplement. Soudain, comme par magie, une main surgit devant elle, piochant sans gêne aucune dans la coupelle et avala l’un de ces précieux chocolats. Elle leva les yeux au ciel. Das ist unglaublich. Heute hat die Jugend keine Befangenheit. D’un geste gracieux, elle rapprocha le guéridon d’elle, et pris la coupelle sur ses genoux. Il n’oserait plus – espérait-elle – venir en prendre. Ich dachte, dass seine Mutter ihn gute Manieren gelernt hatte. Sie war so glatt. Wie die Mutter, so der Sohn ? Offensichtlich, nein. Il n’était pas aussi grossier auparavant. Ou alors, elle n’y avait pas fait attention. Il était temps d’abréger cette rencontre. Il commençait déjà à s’éparpiller ce pauvre garçon. Cette salle était habituellement ouverte à toutes et à tous, il pouvait très bien y revenir par la suite et regarder de plus près les outils qui lui serviraient dans sa vie sexuelle. Tout le monde sait combien les gens comme lui peuvent être déviants parfois. Mais elle en faisait fi. Là n’était pas le point. Il aurait du rester assis tranquillement en face d’elle, ne pas bouger, ne rien dire. Warten auf das göttliche Wort en gros. Elle se racla la gorge pour attirer son attention. Il était temps qu’il comprenne qu’il n’était pas là pour faire du tourisme mais bel et bien pour parler. Pour l’écouter en tout cas. Elle attendit patiemment qu’il daigne s’asseoir. Il lui semblait qu’il avait grandit entre temps. Ses pieds semblaient toucher le sol à présent. « Ja. Gut. Ich werde das machen. Ängstig dich nicht darum ! » Elle reprit un chocolat dans la coupelle, mais il était hors de question que l’objet quitte ses genoux. Et elle ne lui en proposerait sûrement pas. Il s’était déjà servi par lui-même. « Gut. Willst du etwas anderes ? Willst du noch darüber sprechen ? Oder denkst du, dass wir fertig hier sind ? Ich bin nicht wie du. Weißt du, dass deine Mutter sich um dich Sorgen macht ? Für deine Zensuren, aber vor allem für deine Relationen. Sie hat Angst. » Puisqu’il avait décidé d’être aussi désagréable, elle ne voyait pas pourquoi elle n’avait pas le droit, elle aussi, d’appuyer là où cela faisait mal.

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MessageSujet: Re: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptyMer 25 Avr - 13:13

« Quelle vieille égoïste quand même... » Charles n'avait pas manqué de remarquer le geste, presque déplacé, de la professeur de Justice Magique. Elle ne partageait rien, pas même quand la politesse le voulait. Charles le savait bien, et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'il lui en avait pioché un. Maintenant que la coupelle était sur ses genoux, il n'irait plus en chercher. Il avait tout de même un peu d'éducation et s'approcher des jambes d'une femme de plus de deux fois son âge était déplacé. « Ils sont vraiment bons ces chocolats quand même ... Vieille chouette. » Soudain, la réponse souhaitée se fit entendre. Charles la fixa du regard. Il savait quel était son rôle ici, elle était son alibi. Et il ne la remercierai jamais assez pour ce service, mais il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait quelque chose derrière la tête. Tout comme elle ne lui donnerait jamais ses chocolats gratuitement, Colette ne lui donnerait jamais de conseils sans attendre quelque chose en retour. Seulement, Charles ne pouvait pas mettre le doigt sur ce qu'elle attendait. Le garçon soupçonnait sa mère d'être derrière tout ça. Les deux femmes étaient amies et Nicole ne pouvait s'empêcher de fourrer son nez partout où elle le pouvait. Il se renfrogna.

- Gut. Willst du etwas anderes ? Willst du noch darüber sprechen ? Oder denkst du, dass wir fertig hier sind ? Ich bin nicht wie du. Weißt du, dass deine Mutter sich um dich Sorgen macht ? Für deine Zensuren, aber vor allem für deine Relationen. Sie hat Angst. »

« Merci de confirmer ce que je pensais. Tu fais donc ça pour elle... » Charles s'était levé d'un bond quand Colette avait mentionné sa mère. Même ici, elle arrivait à l'espionner. Il était parti du manoir familial deux ans plus tôt, suivant l'exemple de William, à la différence que lui écrivait à ses frères et sœurs.

- Cela ne la regarde absolument pas. Je ne veux pas parler d'elle. Et cela m'ennuie de penser que vous lui fournissez des informations sur moi.

Charles arpentait la Salle de Torture à grandes enjambées. Il ne prêtait plus attention aux tâches sur les murs, ni aux instruments à l'utilité plus que douteuse. Soudain, il se vit, les utilisant sur sa chère mère ; après-tout, combien de fois avait-il souhaité qu'elle suivît le même chemin que celui de son père. La pièce lui semblait plus sombre maintenant. Était-ce la luminosité qui avait baissé, ou la haine qu'il portait à ses parents qui obscurcissait son raisonnement. Il s'arrêta, ferma les yeux quelques instants et respira profondément. « Calme-toi, elle ne peut pas t'atteindre ici.. Elle ne peut plus t'atteindre. Elle n'en vaut pas la peine.. » Son rythme cardiaque s'apaisa, sa respiration ralentit. Il rouvrit les yeux, il était toujours dans la Salle de Torture, tournant le dos à Colette. « Quel impoli... En même temps, elle n'avait pas à parler de l'autre. » Charles retourna s'asseoir sur le petit tabouret inconfortable. Il aurait pu le métamorphoser en un fauteuil agréable mais il ne comptait pas s'éterniser ici. Il fixa Colette.

- Et vous, vous intéressez-vous toujours à votre famille autant que vous le faîtes pour ma famille ?, dit-il ironiquement.

Elle ne l'avait pas volé celle-là. Avant de balayer devant chez les autres, on balaie devant chez soi. Si Colette pouvait se montrer presque amicale et dévouée envers le fils de son amie, elle ne l'était en rien envers ses propres filles qu'elle détestait. De quel droit pouvait-elle se permettre de parler de la relation de Nicole et son fils quand la sienne avec ses filles étaient pires. Charles fit apparaître un verre et y fit couler de l'eau de sa propre baguette. Il but de longues gorgées pour se calmer. En une phrase, elle avait réussi à crisper chaque nerfs de son corps. Elle était douée pour ça. Lui ne l'était pas vraiment. Il n'avait pas le sens des tournures ni des figures de style pompeuse pour descendre un adversaire ou le provoquer. Charles laissait souvent son impulsivité prendre le dessus et préférer utiliser sa baguette plutôt que les mots. Il était bon duelliste, capable de sortir de situations étriquées, qui préférait l'action à la passivité des beaux parleurs et les rares fois où il tentait une percée ironique, il se prenait un retour de phrase plus sanglant que n'importe quel maléfice.



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MessageSujet: Re: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptyMer 25 Avr - 15:15

Il n’avait pas pu s’empêcher de réagir brusquement quand elle avait osé parler de sa mère. Elle savait ce qui se passait exactement. Elle savait combien les relations étaient tendues entre les différents membres de la famille. Le dialogue n’était de toute évidence toujours pas au goût du jour. Il lui semblait que les conversations qu’elle avait avec eux tournaient en rond. Déjà quelques années auparavant elle avait eu une explication plus que musclée avec le frère aîné du jeune homme. Et voilà que cela recommençait. De toute évidence, Nicole avait commis quelques erreurs dans l’éducation de ses enfants. Elle avait peut-être mal choisi leur nurse. Ou quelque chose dans ce genre. Elle ne savait plus exactement combien d’enfants ils avaient enfanté, mais elle espérait que les relations n’étaient pas aussi froides avec eux. Et qu’elle n’aurait pas à supporter leurs caprices de gamins pourris-gâtés. C’était peut-être qui avait pourri leurs relations. De toute évidence, à trop gâter les enfants, à céder à quasiment tous les caprices, il leur est plus difficile d’accepter la négation comme réponse. Leur mère ne devait pas savoir dire « nein », c’était sans doute la seule explication possible et plausible. Elle aurait mieux fait de leur refuser tout en bloc dès le début, ils auraient sans doute moins été insupportables et plus réceptifs à l’apprentissage – dure et malaisé – de la politesse. Elle s’enorgueillissait de ça d’ailleurs. Elle, au moins, avait réussi à garder ses filles dans le droit chemin. Elle avait dit non à tout. Du coup, quand il lui arrivait d’accepter la moindre chose, aussi infime soit elle, c’était comme si elle leur faisait une faveur immense. Ce n’était guère compliqué d’élever ses enfants. Il suffisait de faire preuve de rigueur et de vérifier avec soin les références des précepteurs que l’on engageait. Il ne fallait tout simplement pas faire entre le loup dans la bergerie. Et elle avait devant les yeux le résultat d’un agneau doublement corrompu par le mal. Elle leva les yeux au ciel quand il osa formuler l’hypothétique affirmation selon laquelle elle renseignait sa mère sur tous ses moindres faits et gestes. Elle n’avait déjà pas le temps de prendre connaissance de tout ce qui se passait dans la vie de ses filles, elle n’allait pas non plus écrire un rapport du nombre de microbes que le garçon échangeait lors de son coït hebdomadaire. Elle avait d’autres choses tellement plus importantes et plus passionnantes à faire. D’ailleurs, elle perdait son temps, là, à le regarder s’énerver tout seul, à être nerveux rien qu’à l’idée de parler de sa mère. De toute évidence, il n’était pas rassuré. Il avait peur. Comme si elle était une de ces présences omniscientes qui voient et qui entendent tout. Il devait avoir quelque chose à se reprocher pour agir de la sorte. Et voilà qu’il commençait à bouger dans la pièce, stressé, stressant, impertinent. En attendant, elle espérait qu’il reviendrait vite à la raison, qu’elle puisse partir. Qu’il revienne s’asseoir. Vite. Machinalement, comme toujours d’ailleurs, sa main plongea dans la coupelle. Mentalement, elle commença à faire le décompte. Wie viel ? Ich glaube, dass ich sechs ou sieben gegessen habe. Das bedeutet … mehr alszweihundertfünfundfünfzig Kalorien. Vieilleicht soll ich abbrechen. Das wäre besonnener. Elle ne put s’empêcher tout de même d’en porter un dernier à la bouche. Il lui donnait le tournis à continuer de tourner ainsi, comme un chien en cage. C’était peut-être ce qu’il était au fond de lui, mais il n’était absolument pas obligé d’agir de la sorte. Enfin l’éléphant avait terminé son tour de piste et venait se hisser sur le tabouret central, pour venir saluer la foule sans doute. « Und Sie ? Interessieren Sie sich sowohl für Ihre Familie als auch dafür, dass Sie für meine machen ? » Colette ne réagit. Ou plutôt, son esprit ne pris pas conscience de ce qu’elle était en train de faire. Lentement, mais sûrement, elle se leva. La coupelle tomba sur le sol, s’éclatant en de multiples morceaux sur le sol, qui s’insinuèrent pour les plus petits d’entre eux dans les interstices des dalles de pierre. Les chocolats, pour la plupart, roulèrent sur eux-mêmes pendant quelques secondes, finissant par s’immobiliser, au milieu de plus gros morceaux de verre, qui réfractaient la lumière et leur donnaient une couleur particulière. Perchée sur ses talons, elle n’eut aucun mal à ne pas faire attention où elle marchait. Elle savait parfaitement où elle allait. Pendant les quelques mètres qui la séparaient du tabouret, sa main droite opéra un vif mouvement en arrière, prenant le plus d’élan possible pour finir par accélérer, terminant sa course sur la joue de Charles. Colette n’était pas une adepte de la violence pour autant. « Mit welchem Recht sagst du das ? Ich bin nicht deine Mutter. » Sa pâle main blanche tremblait. Ses yeux se perdirent quelques instants dans la contemplation de son symptôme de la vieillesse avant de se ressaisir. « Wenn du Kindern haben wirst, wirst du können, mir die Leviten zu lesen. Aber ich glaube, dass das noch eine Weile dauern wird. » Excédée, elle lui tourna le dos. Elle n’avait rien à lui dire. Il pourrait toujours aller se brosser pour trouver des excuses. Ehre deinen Vater und deine Mutter, damit du lange lebst in dem Land, das der Herr, dein Gott, dir gibt. Exodus 20:12. Kann jemand dieses Kind bilden ? Doucement, elle respira. Elle voulait sentir l’air entrer et ressortir dans son corps. Elle voulait que son sang se calme, qu’il arrête de circuler aussi vite dans ses veines. Sa main droite, toujours suspendue dans les airs, descendit lentement le long de son corps. Elle ne voulait pas adopter une attitude agressive. Elle n’était pas agressive. Elle était vraie. « Exodus 20:12. Das bedeutet nichts für dich ? »
Colette C. Von Bürow
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MessageSujet: Re: If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. If only God would give me some clear sign ! Like making a large deposit in my name in a Swiss bank. EmptySam 28 Avr - 12:43

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