- SERDAIGLE !, cria le vieux Choixpeau sur sa tête. Le petit garçon se leva, remis le Choixpeau au Professeur McGonagall et alla s'asseoir à la table des aigles de bronze, heureux. La maison des sages et des réfléchis, des érudits qui veulent tout savoir. Cela caractérisait bien le jeune sorcier qui lisait chaque livre qu'il pouvait, toujours en quête de perfection en terme de magie et de savoir. Il ne tarda pas à se démarquer de ses camarades par ses aptitudes.
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Volant au-dessus des trois anneaux d'or, William tournoyait, surveillant de loin les Poursuiveurs qui se disputaient le Souafle. Ils affrontaient Poufsouffle. Il fallait faire attention à cette équipe qui rassemblait souvent de bons joueurs et leur sens de l'équipe très poussé pouvait se revéler dangereux. Soudain, Serdaigle perdit le Souafle, récupéré par un jaune qui fit une passe, puis une autre. Un Cognard empêcha un bleu de le tacler, il se rapprochait dangereux des cercles. Sur ses gardes, William se rapprocha des cercles, à l'affût du moindre indice sur le cercle à défendre. « PARKER SE RAPPROCHE ! IL PASSE LA DERNIERE DEFENSE ET TIRE ET …. SUBLIME ARRÊT DE KNIGHTOAK ! » William l'avait vu, le mouvement du poignet qui indiquait qu'il était tiré sur la droite. Il avait plongé au dernier moment, rattrapant la balle en cuir rouge in extremis.
Après le match...
- Très bel arrêt Mr Knightoak.
William se retourna et vit une belle créature aux formes généreuses à travers la buée de la douche. Encore une supportrice plus que résolue à montrer à quel point elle appréciait le jeune homme de quinze ans, au point même de venir le voir dans les vestiaires de l'équipe pendant qu'il prenait sa douche. Un regard vers son entrejambe fit comprendre à William ses intentions. Ce n'était pas la première fois, et il en avait toujours profité. Ainsi l'invita-t'il à le rejoindre sous la douche. Il aime les jeux, il aimait les femmes, il aimait être le centre des attentions, il n'allait donc pas se priver. De plus, sa belle gueule et son corps taillé selon Apollon (certaines disaient), lui facilitaient grandement les choses.
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Will ! Tu peux me faire léviter encore ?
- Pas maintenant Charles.
- Allez ! S'il te plait Will !
- Bon d'accord.
William se concentra, murmura un sort que Charles ne put entendre et le fit léviter d'un bon mètre. Le petit garçon, s'envolant dans les airs, éclata d'un grand rire, qu'il communiqua à son aîné. Il y avait chez les deux frères une complicité particulière qui les unissait, comme s'ils n'avaient besoin que de l'autre pour être heureux. Bien sûr ils aimaient les autres membres de leur famille, mais ce n'était en rien comparable à ce qu'il pouvait se passer entre eux. Une alchimie parfaite, une osmose constante. Charles passait son frère au-dessus de tout et l’idolâtrait ; il se plaisait à dire qu'un jour, il serait comme lui. Tout comme ce dernier plaçait son petit frère au centre de ses attentions. Il faisait tout pour ce bout de chou qu'il adorait, jouant tout les rôles pour lui, occultant même son père.
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« Je suis désolé Charly, pardonne moi... » Il embrassa son frère sur le front, puis quitta la chambre, les larmes coulaient à flot sur son visage. Il dévala les escaliers du manoir, traversa le hall, ignorant les incantations que sa mère murmurait pour soigner son mari que William avait attaqué. Il claqua la porte violemment et sortit de la propriété. Il jeta un dernier regard vers le manoir, et particulièrement vers la chambre de Charles, puis transplana. Il reçu plusieurs lettres de son petit frère par la suite, mais jamais il n'y répondit, cela faisait trop mal.
Il avait alors dix-sept ans. Il termina son cursus à Poudlard, réussit ses ASPICS avec mention Optimal pour la plupart puis partit pour l'Université Fidelitas où il a suivi un cursus d'enseignement magique, avant d'aller enseigner quelques années à l'étranger.
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William prit la lettre et défit le cachet de Fidelitas. Il lut rapidement la lettre qui lui proposait un poste d'enseignement à l'Université. On lui rappelait la magnificence du lieu, qui convenait parfaitement à cet ancien élève aux notes remarquables, la paie qu'il aurait en conséquence – et il devait bien avouer qu'il était fauché en ce moment, son dernier poste n'était pas très bien rémunéré, et il avait eu quelques soucis – et la joie que se ferait le doyen de le voir enseigner ici. Après quelques moments de réflexion, William rangea la lettre, fit ses bagages et transplana jusqu'au Svalbard.